Le procès en appel du crash du Concorde d'Air France, qui avait fait 113 morts en 2000 à Gonesse (Val-d'Oise), est prévu au printemps 2012 à Versailles. A la demande de Continental Airlines, Air France et le parquet de Pontoise, un second procès du crash du Concorde aura bien lieu. En première instance, le 6 décembre dernier, la justice avait condamné, après dix ans de procédures, la compagnie Continental Airlines à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à Air France au titre de « préjudice moral » et « atteinte à l'image » ainsi que 200 000 euros pour homicide involontaire. Un mécanicien de Continental, John Taylor, absent du procès et visé par un mandat d’arrêt depuis 2005, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis. Le tribunal de Pontoise avait en revanche relaxé les trois prévenus français, dont Henri Perrier, ex-directeur du programme Concorde chez Aérospatiale (aujourd’hui fondu dans EADS), et son collaborateur Jacques Hérubel. A la suite de ce procès, les trois parties prenantes, Continental Airlines, le parquet de Pontoise, ainsi qu'Air France, partie civile, avaient fait appel du jugement. En partance pour New York le 25 juillet 2000, le Concorde s’était écrasé sur Gonesse (Val d’Oise) quelques minutes après son décollage de Roissy, tuant ses 109 occupants, principalement des Allemands, et quatre personnes au sol.