La Commission européenne a annoncé mercredi 23 février, qu’elle ouvrait une enquête sur le plan de restructuration de la compagnie aérienne nationale tchèque, CSA Czech Airlines. L’Union Européenne a indiqué qu'elle examinerait si le plan de restructuration de la compagnie aérienne tchèque était de nature à rétablir la viabilité à long terme de l'entreprise et si la réduction proposée des activités serait suffisante pour compenser l'effet de distorsion de l'aide reçue. En effet, en novembre dernier, le gouvernement tchèque a dévoilé son plan de restructuration pour le transporteur. Il prévoit notamment la fusion de la compagnie aérienne et de l’aéroport de Prague, la réduction de sa flotte et de son réseau d’un tiers. Les mesures comprennent de plus un prêt de 94 millions d’euros par la société publique Osinek. Or les conditions de prêts à une entreprise en difficulté  par un Etat sont très encadrées en Europe. L'aide doit être accompagnée d'un plan de restructuration qui vise à restaurer la viabilité à long terme de l'entreprise sur la base d'hypothèses réalistes. «La commission veut s'assurer que Czech Airlines sera viable sans d'autres soutiens de l'Etat» a déclaré Joaquin Almunia, commissaire européen en charge de la concurrence, le même qui a empêché dernièrement la fusion des deux compagnies aériennes grecques, Olympic Air et Aegean Airlines. CSA Czech Airlines opère actuellement une flotte composée de huit Airbus A319, huit A320, deux A321, huit Boeing B737 et douze ATR. Au début de la saison hivernale, elle a arrêté plusieurs de ses laissons européennes (Prague – Londres, Prague – Manchester et Prague – Cologne – Bonn) sur lesquelles elle était fortement concurrencée par les compagnies low cost Easyjet, Wizz Air, bmibaby, Jet2 et Germanwings.