La compagnie aérienne Air France a testé avions et personnels navigants en provenance du Japon, sans trouver de trace de radioactivité. La compagnie nationale, qui a renforcé sa desserte du Japon où la crainte d'une catastrophe nucléaire s'est ajoutée aux dévastations causées par le tremblement de terre et le tsunami du vendredi 11 mars 2011, a testé mercredi plusieurs avions et 10 personnels navigants qui s'étaient portés volontaires. Selon l'agence AFP citant un porte-parole de la compagnie, les "tests anthropogammamétriques" effectués individuellement sur les personnels se sont tous révélés négatifs, et Air France n'a pas trouvé d'anomalie particulière sur les Boeing 777 revenus de l'aéroport de Tokyo – Narita. Air France précise en outre qu'elle propose "un suivi médical pour les personnels navigants qui le souhaitent, une vérification périodique des avions en provenance du Japon et un suivi des niveaux de radioactivité sur place". Et elle ajoute que des badges dosimétriques sont désormais embarqués à bord des appareils desservant l'archipel nippon afin de mesurer la radioactivité ambiante en temps réel. Air France a donc décidé de rejoindre sa rivale allemande Lufthansa dans l'étude des possibles retombées radioactives sur les avions et leurs passagers. Le réflexe a d'ailleurs gagné d'autres compagnies, Thai Airways par exemple effectuant des tests depuis hier sur les voyageurs en provenance du Japon, vers lequel elle continue pour l'instant d'effectuer son programme normal de 59 vols par semaine. Le gouvernement thaï distribuera en outre à partir d'aujourd'hui 15 000 tablettes d'iode à tous les passagers prenant la direction du Japon. Les aéroports de Séoul Incheon et Gimpo ont également installé des portiques de détection pour les vols arrivant du Japon.