L'enquête sur le crash du vol Air France AF447 entre Rio de Janeiro et Paris le 1er juin 2009 pourrait connaître un nouveau tournant, le constructeur Airbus étant convoqué chez le juge dès aujourd'hui, suivi demain par la compagnie nationale. Alors que les recherches doivent reprendre dans quelques jours au milieu de l'Atlantique pour tenter de localiser l'épave de l'Airbus A330, dans lequel 228 personnes avaient trouvé la mort, le constructeur européen devrait se voir notifier des poursuites par la juge Sylvie Zimmerman. Les sondes Pitot construites par Thalès seront sûrement au cœur des inculpations que pourrait prononcer la juge, ainsi qu'elle l'avait promis aux familles des victimes. La compagnie Air France a vu elle sa convocation reportée à demain, afin que le PDG  Pierre-Henri Gourgeon puisse être présent. Les avocats ont également parlé de démarche prématurée, estimant qu'il n'y avait aucun élément nouveau, tout en se disant satisfaits de pouvoir accéder au dossier. Il est vrai qu'en l'absence des boîtes noires, aucun scenario précis de l'accident ne peut être établi, le BEA ayant seulement reconnu que les problèmes de sondes de vitesses étaient l'un des éléments du drame mais ne pouvaient expliquer tout. La quatrième phase de recherche commence le 20 mars au large des côtes brésiliennes, et se déroulera en trois phases de 36 jours chacune pour s’achever le 8 juillet. Elle coûtera 9,2 millions d’euros et sera entièrement financée par Airbus et Air France. Seuls une partie de l'empennage et une cinquantaine de corps ont pour l'instant été retrouvés. Mise à jour jeudi 17 mars 2011 à 18h : Le constructeur aéronautique européen Airbus a été mis en examen jeudi comme personne morale dans l'enquête sur l'accident le 1er juin 2009 du vol Rio-Paris qui avait causé la mort de 228 personnes au large du Brésil (avec AFP).