Après Air France et Royal Air Maroc, c’est au tour de Tunisair et Brussels Airlines d’annoncer la suppression de leurs vols à destination d’Abidjan au moins pour cette semaine, suite aux combats entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara qui émaillent la capitale économique ivoirienne depuis plusieurs jours. Alors que la bataille d’Abidjan pourrait toucher à sa fin dans les heures qui viennent, ce mardi 5 avril 2011, avec le départ de Laurent Gbagbo, il reste toujours très difficile de savoir qu’elle est la situation exacte à l’aéroport Félix Houphouët Boigny. Seule certitude : la force Licorne en a pris le contrôle dimanche et de plus en plus de compagnies annoncent la suspension de leurs vols à destination de Côte d’Ivoire. Ainsi Tunisair déclarait lundi 4 avril qu’elle se trouvait dans l’obligation de suspendre sa ligne Tunis – Abidjan jusqu’à nouvel ordre par manque de sécurité et absence d’assistance au sol. Même son de cloche chez Brussels Airlines qui a supprimé ses vols vers Abidjan au moins pour cette semaine. La compagnie belge, qui avait déjà réduit ses vols à deux par semaine au lieu de six suite aux élections ivoiriennes de décembre 2010, a expliqué que son personnel sur place n’a pas réussi à rejoindre l'aéroport ivoirien. Middle East Airlines, qui avait été sollicitée par le gouvernement libanais pour évacuer ses ressortissants, estime elle aussi que la sécurité n’est pas assurée à l’aéroport malgré la présence des forces militaires françaises. Elle ne peut donc pour l’instant affréter d’avion pour l’évacuation des Libanais. Air France a été la première à suspendre sa desserte du poumon économique de la Côte d’Ivoire samedi 2 avril, imitée le 4 au matin par Royal Air Maroc. La France a entamé lundi 4 avril le regroupement de ses 12200 ressortissants. Environ 1900 étrangers sont sous protection de l'armée française et 447 autres ont quitté Abidjan depuis dimanche.