James Glen, un Anglais de 38 ans vivant depuis l’âge de 18 ans en Australie, a écopé vendredi 8 avril de trois ans de prison pour une fausse alerte à la bombe sur un vol d’Etihad Airways de janvier dernier en provenance de Melbourne via Abou Dabi aux Emirats Arabes Unis et à destination de Londres Heathrow. Trois ans de prison pour une fausse alerte à la bombe : la sentence peut paraître sévère pour l’homme qui était ivre et intoxiqué aux antidépresseurs à bord de l’avion d’Etihad. En janvier dernier, il avait alors interpellé une hôtesse de l’air lui confiant qu’un passager avait une arme à feu et qu’il menaçait de tout faire sauter… Deux Typhoon de la Royal Air Force, avions de combat développés par le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, avaient alors accompagné l’Airbus A340 d’Etihad transportant 163 passagers et 15 membres d’équipage. L’avion d'Etihad avait finalement atterri sur l’aéroport de Londres Stansted au lieu d’Heathrow, sa destination finale initialement programmée. Cette alerte intervenait le jour même de l’attaque suicide à l’aéroport Domodeovo de Moscou qui a fait 35 morts le 24 janvier dernier, aggravant encore la frayeur chez les passagers et l’équipage, ce dont semble avoir tenu compte le juge Charles Gratwicke de la Cour d’Assise de Chelmsforrd, capitale du Comté d’Essex en Angleterre. Duncan Penny, l’avocat de James Glen, avait pourtant lors de son jugement dernier en mars dernier, indiqué que son client avait pris aussi des anti-histaminiques, des médicaments permettant de lutter contre l’anxiété. « Il avait exprimé à la compagnie aérienne sa crainte des vols », avait déclaré son avocat à la Cour. « Il n'avait pas volé depuis 20 ans. Il n'avait pas dormi depuis deux jours avant de monter à bord de ce vol. C’est un dépressif et il a d’ailleurs des traitements à base d’anti-dépresseurs qui lui sont prescrits... Il avait d’ailleurs consommé de l’alcool et des anti-histaminiques ce jour-là. » Mais le juge a considéré la « grosse frayeur » et le dérangement majeur causé par cette fausse alerte et l’a condamné à trois ans de prison.