Les syndicats de compagnies aériennes de huit pays ont décidé de lancer leur propre alliance, "One World Of Labour Council" (un monde de travailleurs), afin de contrer ce qu'ils appellent des fusions de fait des compagnies dans les trois grandes alliances. Un groupe d'employés au sol, personnels de cabine et agents de maintenance des douze compagnies de l'alliance Oneworld a annoncé la formation du nouveau conseil syndical au cours d'une conférence de presse à Washington, à laquelle aucun représentant des compagnies n'assistait d'ailleurs. Selon le secrétaire général de l'ITWF (Fédération Internationale des Travailleurs du Transport, représentant 4,6 millions de salariés dans 781 syndicats), on assiste à "une tendance particulière dans les compagnies de Oneworld à encourager les conflits avec les employés", en particulier en ce qui concerne les lois du travail qu'elles essaient de contourner au niveau national. Nous devons "penser de façon globale" pour protéger les salariés et "compenser l'arrêt aux frontières des lois du travail", a ajouté un autre responsable. Un syndicaliste australien a par exemple dénoncé l'utilisation de prisonniers en permission de jour qui effectuent la maintenance de Qantas Airways à Singapour, à la place d'ouvriers qualifiés qui lui coûteraient plus cher. Un membre du syndicat anglais Unite est lui revenu sur la dispute depuis plus d'un an chez British Airways, qui utilise des équipages extérieurs en cas de problème, ajoutant que les compagnies coordonnent leurs efforts pour "éliminer" les syndicats dans une course au moins-disant. Oneworld emploie environ 300 000 personnes au sein de douze compagnies, parmi lesquelles figurent également American Airlines, Cathay Pacific, Finnair, Iberia, Japan Airlines, LAN Airlines – LAN Peru, Malev, Mexicana, Royal Jordanian et S7 Airlines. Les deux autres grands groupes, Star Alliance et SkyTeam, ne sont pour l'instant pas concernés par le nouveau conseil syndical, mais peuvent s'attendre à des manœuvres similaires…