Le président- directeur Royal Jordanian, Nasser Lozi attend impatiemment ses Boeing 787 en espérant qu’il lui fera regagner des parts des bénéfices, en baisse depuis deux ans en raison de la forte concurrence dans le secteur aérien au Moyen Orient ainsi que de la hausse du carburant. La forte concurrence entre compagnies aériennes dans la région du Moyen-Orient impose à ces dernières de baisser le prix de leurs billets d'avion alors que le prix du carburant ne cesse de grimper. Elles laissent donc peu d’espoir aux compagnies telles que Royal Jordanian, dont la note de carburant avait déjà gonflé de 35 % entre 2009 et 2010, de retrouver rapidement des bénéfices équivalents à ceux de 2009. Ses bénéfices ont ainsi été  divisés par trois entre 2010 et 2009. Malgré tout, si le président- directeur de Royal Jordanian, Nasser Lozi s’est félicité devant ses actionnaires, d’avoir augmenté sa capacité passagers de 13 % entre 2009 et 2010 pour atteindre les 3 millions de passagers transportés en 2010, il mise avant tout sur l’arrivée progressive à partir de 2014 de ses onze Boeing 787-800 Dreamliner pour retrouver des bénéfices en hausse. Pour financer les derniers nés de Boeing, il a demandé et obtenu de la part de ses actionnaires d’augmenter l’endettement de 150 à 250 % du capital. Royal Jordanian compagnie nationale, créée en 1963 par un décret royal de l’ancien roi Hussein de Jordanie, possédait en mai 2010 une flotte de 31 avions de 9 ans d’âge moyen : 5 A310 (dont  2 dédiés au fret), 13 de la famille A320, 5 A340 (dont un en version Prestige configuré pour le roi Abdallah II de Jordanie), un B737 -curieusement isolé dans cette flotte- et 7 Embraer. Elle est membre de l’alliance Oneworld.