Depuis l’interdiction de ses deux Boeing dans le ciel européen le 19 avril dernier, Air Madagascar multiplie les rencontres avec les représentants de l’aviation française, mais aussi Airbus et Air France, afin de lui permettre de revenir le plus vite possible dans les aéroports de Paris et Marseille avec ses propres avions. La compagnie aérienne malgache aimerait bien être rayée rapidement de la liste noire européenne. L’interdiction de survol de l’espace aérien européen de ses deux Boeing B767 lui cause en effet de nombreux déboires, dont l’obligation de louer un B767 à Air Italy afin de maintenir ses lignes vers Paris et Marseille, ainsi que le blocage de ses émissions à travers le système « Billing and Settlement Plan » (BSP) de l’IATA. Air Madagascar et le gouvernement malgache  multiplient donc les rencontres avec les responsables européens de l’aviation civile afin de régler la situation. Pour ce faire, ils ont mandaté le ministre des Transports de Madagascar, Benjamina Ramanantsoa. Accompagné de l’ex-ministre français, Dominique Perben, il était en rendez-vous le 5 mai au ministère français des Transports où ils ont exposé les mesures déjà prises pour remettre aux normes internationales le système aérien malgache. Une première rencontre dans le but de recueillir le soutien de la France alors que la compagnie malgache doit présenter une proposition de solutions à la Commission européenne, ce jeudi 12 mai. Mais Air Madagascar ne se contente pas des ministères. Elle fait feu de tout  bois. Auparavant, elle avait en effet rencontré des représentants d’Air France et Airbus.