La situation semble toujours aussi tendue à Air Algérie. Réunis hier à Alger, douze syndicats de la compagnie aérienne algérienne ont menacé de recourir à un débrayage national d’ici une semaine, si leurs revendications salariales ne sont pas prises en compte. « L’heure est grave. La compagnie est menacée dans sa pérennité comme elle ne l’a jamais été ». Ce cri d’alarme des syndicats d’Air Algérie montre bien que la crise est loin d’être finie pour la compagnie aérienne nationale. Lors d’une nouvelle réunion mercredi 11 mai, les représentants des sections syndicales des pilotes, du technique spécifique, du technique support, du fret, des œuvres sociales, du DIT Kouba, de la DOS, du personnel navigant commercial, du catering, du DOA sol, du DRCA et du siège ont à nouveau menacé de faire grève. Ils dénoncent la non-reconnaissance du secrétaire général du syndicat et du Conseil de participation, dont le mandat a expiré en 2004, et un plan de restructuration de l’entreprise mis en place sans que les travailleurs soient consultés. Cette contestation n’est pas nouvelle. Le 17 mars dernier, les mêmes syndicats parlaient déjà d’une situation « grave » et réclamaient le départ du Pdg d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, que des rumeurs disaient partant quelques jours plus tôt. Deux mois plus tard, Abdelwahid Bouabdallah est toujours en place, et les syndicats sont toujours mécontents.