D’après le Wall Street Journal, le crash du vol AF447 Rio –Paris du 1er juin 2009 serait dû à des erreurs de pilotage, les pilotes ayant été « distraits par les dysfonctionnements d’indicateurs de vitesse ». Après Der Spiegel dimanche, c’est au tour du Wall Street Journal de citer des sources « au courant des résultats préliminaires de l'analyse des boîtes noires » du vol AF447. D’après le quotidien financier américain, les pilotes auraient été perturbés par les alarmes reçues de plusieurs systèmes automatiques de contrôle, qui se sont mises en route au moment où l'avion entrait dans une zone de turbulence. De fortes gelées, non prévues à 10.868 mètres d'altitude, auraient gêné le fonctionnement normal des indicateurs de vitesse et d'autres capteurs extérieurs. Et les sources citées par le Wall Street Journal affirment que l’équipage n’aurait alors pas suivi les procédures habituelles pour maintenir la stabilité de l'avant de l'appareil. Ces nouvelles allégations ne devraient pas manquer de rehausser le courroux du principal syndicat des pilotes français, le SNPL, qui a déjà a déploré lundi la divulgation dans la presse de conclusions hâtives, qui peuvent laisser « planer des soupçons infondés » sur le comportement de l'équipage. Après les révélations dimanche de Der Spiegel, selon lesquelles le commandant de bord ne se trouvait pas dans le cockpit au moment où la première alarme a retenti, le SNPL a tenu à rappeler que « l’absence éventuelle du commandant du poste lors d’une partie de la croisière est tout à fait conforme aux règles internationales (…) ». Et d’ajouter que « deux pilotes restent en permanence aux commandes conformément aux règles de certification de l’avion, ce qui était bien le cas en l’espèce ». Face aux fuites, plus ou moins vérifiées qui se multiplient dans la presse internationale depuis une semaine, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), en charge de enquête technique, s’est finalement décidé à rendre publique les circonstances du vol Rio-Paris dès la fin de cette semaine. Ils devraient décrire précisément "l'enchaînement" des événements "qui a conduit à l'accident" de l'Airbus A330 d'Air France, qui a coûté la vie à 228 personnes en juin 2009.