La compagnie aérienne low cost Ryanair a envoyé un avion "renifler" le nuage de cendres crachées par le volcan islandais Grimsvotn, justifiant ainsi ses protestations contre les autorités qui avaient ordonné la fermeture des aéroports écossais hier. La compagnie à bas coûts irlandaise spécialiste du vol pas cher a effectué un vol de vérification dans l'espace aérien écossais mardi matin, un de ses Boeing 737-800 décollant de Glasgow - Prestwick en direction d'Inverness puis Aberdeen, et grimpant jusqu'à 41 000 pieds avant de se poser à Edimbourg. Ryanair a déclaré après le vol "qu'aucune trace visible de cendre n'avait été retrouvée sur la carlingue de l'appareil, ses ailes ou ses moteurs", et qu'elle avait reçu confirmation du constructeur de l'avion et de celui des réacteurs que voler dans la "zone rouge" (celle où la concentration de cendres dépasse les 4000 microgrammes par mètre cube) était tout à fait sûr. La low cost en a conclu que la "zone rouge mythique" n'existait pas au-dessus de l'Ecosse, qu'il n'y avait de toute façon aucune menace pour les avions, et que les prévisions de la météo britannique étaient toujours aussi peu fiables. En conséquence, il n'y avait "aucune justification" à l'ordre donné par les autorités de l'aviation civile en Grande Bretagne comme en Irlande de fermer l'espace aérien au-dessus de l'Ecosse. Les autorités n'auront pas eu besoin de répondre: le vent a poussé le nuage de cendres hors d'Ecosse, où les vols ont repris normalement. Mais Ryanair n'en a pas pour autant fini avec le volcan: elle a dû annuler ce matin seize vols vers et depuis Brême, l'un des deux aéroports allemands fermés préventivement pour cause d'arrivée prévue du nuage de cendres…