L'aéroport El Altet d'Alicante a effectué des essais d'embarquement et débarquement à pied de passagers dans son nouveau terminal, semblant ainsi céder à la menace de la compagnie aérienne low cost Ryanair de réduire ses opérations de 80% sur sa base dans la région de Murcie. Les autorités de l'aéroport espagnol ont testé vendredi deux des seize baies du nouveau terminal, inauguré le 23 mars 2011, afin de s'assurer de la viabilité d'un embarquement ou débarquement des passagers sans utiliser les passerelles. Apparemment les quatorze autres emplacements ne permettraient pas aux voyageurs de monter ou descendre à pied de l'avion sans poser de sérieux risques de sécurité. Le résultat des tests n'a pas encore été officialisé, mais on voit mal comment l'aéroport pourrait conclure à une impossibilité totale. Car le nouveau terminal de l'aéroport d'Alicante, qui oblige les compagnies à utiliser les passerelles pour un coût annuel de deux millions d'euros, avait provoqué le courroux du spécialiste des vols pas chers Ryanair: le 5 avril, la low cost irlandaise avait annoncé la réduction de 80% de ses opérations sur place à partir du mois d'octobre si elle était forcée d'utiliser les passerelles (et donc de payer), et de ne laisser sur place que deux des onze appareils qui y sont basés. 21 des 62 routes seraient supprimées, parmi lesquelles Beauvais, Marrakech ou Fès, et les fréquences réduites sur 27 autres. Or avec environ 3,1 millions de passagers transportés en 2010, Ryanair représente le tiers des activités à El Altet, loin devant easyJet (1,3 millions) ou Air Berlin (620 000). Et elle précise que le nouveau terminal dispose des mêmes installations que l'ancien, qui lui permettait l'embarquement à pied de ses passagers par les deux portes de ses Boeing 737-800 et donc plus rapidement que quand une passerelle est utilisée, seule la porte avant étant alors accessible. Il semble qu'elle a finalement été entendue…