On connaît maintenant le coût humain de la restructuration entreprise par la compagnie aérienne Air Malta: 511 employés doivent disparaître des livres, soit par départ volontaire soit par licenciement. La direction de la compagnie nationale maltaise a justifié ce nombre, qui correspond à environ un tiers des effectifs, par la nécessité de "sauver Air Malta et la majorité des emplois", les pertes financières pour la dernière année fiscale s'élevant à 36 millions d'euros. Un plan de départ à la retraite volontaire sera mis en place dès le 1er août. Le syndicat ALPA a immédiatement appelé à une manifestation le 15 juillet et à une grève à partir du 16, afin de faire revenir la direction sur une décision "prise dans son dos". ALPA ajoute que les propositions qu'il avait faites afin d'accélérer le rétablissement d'Air Malta ont été ignorées, en particulier sur le "prêt" de pilotes et d'équipages aux autres compagnies. Le plan de restructuration présenté à la Commission Européenne fin 2010, en l'échange d'un prêt de 52 millions d'euros, prévoit des économies de 30 millions par an tout en augmentant les revenus de la même somme. La restructuration pourrait également passer par la réduction de la flotte de douze à dix appareils, afin d'adapter Air Malta au "paysage aérien actuel", marqué notamment par la hausse  des prix du carburant et une concurrence accrue en premier lieu des low cost. Rappelons en effet que l’aéroport international de Luqa est devenu l’année dernière une base de Ryanair, qui y opère vers une vingtaine de destinations, mais est aussi fréquenté par les easyJet, Air Berlin, Bmibaby et autres Norwegian Air Shuttle.