L’incident de pilotes de Tiger Airways volant à une altitude dangereusement trop basse lors d’un atterrissage à Melbourne début juin, a été la goutte d’eau de trop, les autorités australiennes décidant alors de clouer l’entière flotte de Tiger Airways au sol. C’est ce qu’indique un récent rapport du Bureau de la sécurité du transport australien (ATSB). Ce rapport indique qu’après une première approche ratée, les aiguilleurs australiens de l’aéroport d’Avalon à Melbourne (un des 4 aéroports de la ville) ont demandé aux pilotes de reprendre de l’altitude à 3000 pieds (915 mètres) et de se repositionner dans une direction différente. Mais l’équipage de Tiger Airways n’a pas tenu compte de cet avis et est descendu à 1600 pieds (500 m), soit en-dessous de l’altitude dite de sécurité, fixée à 2000 pieds. L’incident qui s’est déroulé le 30 juin dernier a incité l’Autorité de la sécurité de l’aviation australienne (CASA) à clouer sur le sol australien tous les Airbus A320 de Tiger Airways au moins jusqu’au 1er août, et ce après plusieurs remontrances précédentes concernant la compétence de ses pilotes ou la question de la maintenance des appareils. Une précédente investigation de l’ATSB a mis en lumière une autre approche d’atterrissage dangereuse d’un appareil de Tiger Airways le 7 juin dernier sur l’aéroport de Melbourne : une approche à 2000 pieds au lieu des 2500 pieds réglementaires minimum. Il semblerait que ce soit la base de données des paramètres de navigation de Tiger qui n'était pas actualisée dans ce cas-là. Ironie du sort ou pas, toujours est-il que c’est encore le même pilote commandant de bord que celui du 30 juin qui se retrouve en cause. L’interdiction de survol de Tiger Airways Australia (filiale de Tiger Airways) lui coûte selon la compagnie 1,5 million de dollars par jour. Avec 18 routes différentes opérées sur l'île continent, c’est la quatrième compagnie aérienne en Australie avec 4,3 % du trafic sur le réseau domestique, loin derrière Qantas (42,8 %), Virgin Australia (26 %), Jetstar (17,1 %).