Les personnels navigants de la compagnie aérienne Air Algérie ont mis fin à leur mouvement de grève jeudi soir, après quatre jours qui ont laissé sur le carreau des milliers de passagers sur les deux rives de la Méditerranée. La compagnie nationale algérienne devrait retrouver un trafic normal ce vendredi 15 juillet dans les aéroports d'Orly, Charles de Gaulle, Lyon et Marseille ainsi qu'en Algérie, le syndicat SNPNCA ayant apparemment obtenu du gouvernement la levée des sanctions contre les grévistes, y compris pour la quarantaine d'employés qui auraient été licenciés. Le président du syndicat a cependant déclaré à l'AFP que les tractations avaient eu lieu "sans la direction d'Air Algérie", ce qui augure mal des futures négociations dans l'entreprise. La journée de jeudi a, pour la première fois en quatre jours de grève, été marquée par la mise en place de nombreux vols de remplacement: à Orly par exemple, un avion turc a effectué deux rotations vers Alger avec plus de 300 passagers à bord, Aigle Azur a organisé deux vols en début de soirée pour 400 personnes, et Air Algérie s'est envolé pour Tlemcen (144 passagers) et Alger (151 sur un avion Air France). A Roissy, un vol d'Air Algérie a pu s'envoler tandis qu'à Toulouse deux vols étaient prévus hier. En Algérie également les choses ont commencé à bouger hier, à Oran par exemple ou deux avions d'Air Algérie ont pu s'envoler vers Alicante et Casablanca, tandis que des avions étaient affrétés vers Paris, Toulouse ou Djeddah. Et après? Les négociations sur le statut du personnel navigant et les salaires - ils réclament une augmentation de 106% - doivent reprendre dimanche, entre un syndicat en position de force et un nouveau PDG déjà désavoué par son gouvernement. Pas de quoi rasséréner les voyageurs sur une poursuite paisible de leur voyage cet été…