Les autorités britanniques de la concurrence ont finalement décidé d'obliger l'opérateur aéroportuaire BAA à vendre deux aéroports, celui de Londres - Stansted et un en Ecosse, tandis que le gouvernement espagnol lançait le processus de privatisation partielle du gestionnaire AENA. Dans un communiqué, la Commission de la Concurrence britannique a déclaré que la vente des aéroports, qui doit commencer sous trois mois, était "pleinement justifiée" et que "les passagers et compagnies aériennes bénéficieraient toujours d'une plus grande concurrence, malgré la décision du gouvernement actuel d'exclure l'ouverture de nouvelles pistes dans les aéroports londoniens". La décision met fin à deux ans de bataille judiciaire sur la position de monopole de BAA, qui possède les aéroports d'Aberdeen, Edimbourg et Glasgow en Ecosse et ceux d'Heathrow et Stansted à Londres - après avoir vendu Gatwick en 2009. BAA a cependant déclaré étudier des possibilités de recours. Les compagnies aériennes low cost Ryanair et easyJet ont été les plus promptes à réagir à l'annonce, la première espérant que cette décision allait permettre une baisse des charges d'aéroport (et notant que le trafic à Stansted était passé de 24 à 18 millions de passagers en quatre ans), tandis que la seconde pariait sur des investissements plus judicieux qui permettraient un meilleur service et des taxes moins élevées. En Espagne, le gouvernement a lancé la semaine dernière le processus de privatisation de 49% du gestionnaire public des aéroports et du contrôle aérien AENA, ainsi que la vente de 90% parts des aéroports de Madrid - Barajas et Barcelone - El Prat. Si la vente de ces derniers pourrait rapporter à l'état quelques 5,3 milliards de dollars d'ici novembre, la privatisation d'AENA (Aeropuertos Espanoles y Navegacion Aerea) est plus floue en ce qui concerne les dates comme les montants, tout dépendant de l'état du marché. On se souvient que l'annonce de la privatisation du contrôle aérien dans 13 aéroports espagnols "pour améliorer la qualité du service des tours de contrôle et son efficacité économique tout en allégeant les charges du budget national", avait déjà provoqué une grève en décembre 2010, clouant au sol plus de 400 000 passagers. Le gouvernement espagnol avait alors décrété l'état d'urgence et envoyé les militaires dans les tours de contrôle, les grévistes étant menacés de prison. Les aéroports concernés étaient ceux d'Alicante, Cuatro Vientos, Fuerteventura, Ibiza, Jerez, La Corogne, Lanzarote, La Palma, Melilla, Sabadell, Séville, Valence et Vigo.