La polémique enfle en Australie sur les conditions de travail des personnels de cabine étrangers de la low cost Jetstar, certains parlant d'esclavagisme avec des journées de 20 heures. La compagnie aérienne à bas coûts australienne a annoncé avoir pris des mesures contre un sous-traitant en charge de son personnel recruté en Thaïlande, dont le contrat ne contenait pas de limite de temps de prise de service. Un ancien PNC a en effet raconté comment il lui arrivait d'effectuer un Sydney - Bali, soit 6h40 de vol commençant à 17h20, mais que contrairement à ses collègues des autres compagnies (et aux pilotes de Jetstar) il devait également travailler sur le vol retour, arrivant à 6h55 le lendemain. Soit une journée de quinze heures environ, qui lors de plusieurs retards s'étaient transformée en 20 heures. Le syndicat de PNC de Jetstar s'est élevé contre les réprimandes officielles faites à cinq équipages thaïs qui se plaignaient de fatigue excessive. La low cost a reconnu qu'il n'existait aucun accord pour que les équipages étrangers soient soumis aux mêmes conditions de travail que leurs homologues australiens, alors que la limite sur les vols domestiques était fixée à 12 heures. Le PDG de Jetstar a déclaré que si le recruteur thaï "pouvait réprimander et intimider les équipages sur d'autres compagnies (pour ce genre de problème), c'était inacceptable pour le groupe Qantas" dont la low cost est filiale. Un avertissement au recruteur qui pourrait perdre Jetstar comme client, mais cette dernière n'a pour l'instant pas pris de mesure concrète pour mettre fin à ce que le gouvernement appelle de "l'exploitation au détriment des employés australiens"…