La Tunisie n’ouvrira finalement pas son ciel aux compagnies aériennes européennes comme prévu en novembre prochain. Le ministre du Transport a en effet estimé que la conjoncture économique actuelle ne permettait pas aux compagnies tunisiennes de faire face à cette nouvelle concurrence. Contrairement à ce que nous annoncions hier dans nos colonnes, les accords d’Open Sky entre la Tunisie et l’Union Européenne ne seront pas mis en place cette année. Dans un entretien accordé à La Presse, Salem Miladi, ministre du Transport, a annoncé ce week-end que la conjoncture actuelle, avec notamment la hausse du prix du pétrole et les révolutions arabes, empêchait l’ouverture du ciel tunisien. En effet, le début de l’année 2011 a été plutôt difficile pour les compagnies tunisiennes. Au premier trimestre, Tunisair accusait une baisse de 26% de son chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière (53 millions de dinars soit près de 27 millions d’euros) ; Tunisair Express (anciennement Sevenair) de 15% (1,5 million de dinars, soit 763.000 euros) et Nouvelair de 55% (42,753 millions de dinars soit 21,7 millions d’euros). Selon le ministre, les compagnies tunisiennes auraient donc besoin de plus de temps pour s’adapter et notamment baisser leurs charges pour être compétitives au niveau du prix du billet d avion. Mais si cette décision devrait convenir aux transporteurs, en est-il de même pour les professionnels du tourisme ? Nombre d’entre eux attendent cette ouverture depuis longtemps, car ils espèrent que l’arrivée des low cost, comme Ryanair ou easyJet, drainera une nouvelle clientèle.