La compagnie aérienne Air Berlin a annoncé la démission de son fondateur et PDG Joachim Hunold, deux jours après avoir révélé de mauvaises perspectives financières. L'avis de mauvais temps dont nous vous parlions mardi risque de virer à la tempête, les mauvais résultats financiers de ce que l'on n'ose plus appeler une low cost ayant déjà entrainé la disparition de routes européennes, la réduction de 30% des capacités vers l'Egypte et la Tunisie, et la baisse des capacités à hauteur d'un million de sièges. Le fondateur d'Air Berlin Joachim Hunold a proposé sa démission à partir du 1er septembre, et suggéré de faire assurer l'intérim par l'ex-patron de Deutsche Bahn Harmut Mehdorn, en attendant la nomination d'un successeur. Air Berlin a dans le même temps annoncé le lancement de "Shape and Size", un programme de restructuration visant à lui faire retrouver l'équilibre financier. Outre les mesures déjà citées, le projet envisage la vente de huit appareils, un recentrement sur ses hubs de Berlin, Düsseldorf, Palma de Majorque et Vienne (au détriment des aéroports de province minés par la nouvelle taxe allemande). De nouvelles suppressions de routes, ont été annoncées: l'aéroport autrichien de Klagenfurt et celui de Erfurt ne verront plus se poser les avions blancs et rouges, et Air Berlin va supprimer les lignes entre Düsseldorf et Paris ou Bilbao, Francfort et Naples, Stuttgart et St. Petersburg, Berlin et Jerez, Cologne et Valence, Francfort et Alicante ou Hambourg, Munich et Alicante ou Le Caire, Münster - Osnabrück et Londres ou Vienne et Sylt. Et ce n'est pas fini… Les résultats financiers du futur membre de l'alliance Oneworld étaient négatifs pour le second trimestre consécutif, et l'annonce d'une baisse probable des revenus annuels a fait dévisser son action en bourse.