La compagnie aérienne israélienne El Al a annoncé afficher de nouvelles pertes nettes au second trimestre 2011, à cause notamment du prix du carburant, mais aussi à une plus forte concurrence. Ses pertes s’élèvent à 19,7 millions de dollars pour le second trimestre 2011, alors que sur la même période de l’année dernière, elle enregistrait un bénéfice net de 14,8 millions de dollars. Ses mauvais résultats s’expliqueraient, d’après son directeur général, par la hausse du prix du pétrole (+47% par rapport à l’année dernière). El Al a donc décidé de réduire le plus possible ses coûts liés au carburant. Ainsi, elle abandonnera le 11 novembre prochain sa ligne Tel Aviv – Sao Paulo, peu fréquentée, ce qui lui permettra de redéployer son Boeing B777 sur des lignes plus rentables. Elle prévoit également de supprimer des appareils énergivores, et d’équiper systématiquement ses avions de winglets afin de réaliser des économies de kérosène. Mais El Al dit aussi souffrir de la concurrence des autres compagnies, notamment sur ses liaisons transatlantiques (sa principale source de recettes et de bénéfices). Elle a d’ailleurs déposé une plainte auprès de l'Autorité israélienne de fixation des prix, ce mois-ci, contre de nombreuses compagnies étrangères comme United-Continental, Air Canada, Lufthansa, BMI ou Austrian Airlines. Elle les accuse de proposer des prix qu’elle ne peut suivre, car elle ne fait, pour sa part, partie d’aucune alliance mondiale. Seule consolation pour El Al : la low cost easyJet aurait finalement renoncé à lancer des nouvelles liaisons entre Tel Aviv et Paris, Rome ou Madrid. Un concurrent de moins donc pour la première compagnie israélienne qui doit déjà faire face à Air France et Air Méditerranée à destination de Paris, Alitalia, Arkia Airlines, Israir Airlines, Meridiana Fly et Neos pour Rome, et Iberia pour Madrid.