La compagnie aérienne australienne Qantas Airways pourrait abandonner son projet de filiale Premium en Asie, selon Le Financial Review, plus important magazine économique d’Australie. En raison des turbulences économiques au sein de la zone euro, Qantas pourrait abandonner son projet de créer une filiale Premium, basée  à Singapour ou/et à Kuala Lumpur. Après un an de travail sur le projet et des millions de dollars investis, la compagnie australienne pourrait préférer  se focaliser sur l’option d’une alliance « low-risk » avec Malaysia Airlines plutôt que s’engager sur une entreprise hautement risquée avec 400 à 500 millions de dollars australiens d’investissement sur les deux premières années, et une conjoncture économique défavorable. Malysia Airlines et Qantas seraient tombées d’accord pour collaborer sur des accords de partage de codes ainsi qu’un plan de marketing commun qui pourrait commencer six à neuf mois après la signature d’un accord. On serait donc à mille lieues de l'ambitieux premier projet. Er si l'information était avérée, qu'en sera-t-il des Airbus A320 acquis en octobre (110 au total dont 78 A320neo et dont une partie devait former la flotte de la Premium) ? Une porte-parole de Qantas, Olivia Wirth, a malgré tout indiqué que Qantas continuait d’étudier la possibilité d’établir un hub à Singapour ou Kuala Lumpur, mais que la décision finale dépendrait bien sûr de la conjoncture économique. Le projet initial d’une filiale Premium faisait partie d’un plan de restructuration sur cinq ans présenté cet été (avec la création de Jetstar Japan, une low cost au Japon). Il a d’ailleurs été la cause des grèves à répétition d’employés de Qantas. Ces derniers craignaient la délocalisation de leurs emplois à l’étranger. Lassé, Alan Joyce, le patron de Qantas, avait réagi en clouant au sol deux jours durant, l’ensemble de sa flotte. Le coût de cette solution du tout ou rien, s’élève à plus de 52 millions d’euros, ce qui prend en compte  chiffre d’affaires, frais d’hébergements des quelque 70 000 passagers bloqués, plus 20 millions d’euros pour les réservations envolées plus 20 autres millions pour les coûts de reconquête de la clientèle. Pour le premier semestre de l’exercice 2011/2012, Qantas prévoit malgré tout des bénéfices mbien que révisés à la baisse (entre 100 et 140 millions d’euros).