Le procès en appel du crash du Concorde qui a fait 113 morts en 2000 à Gonesse aura bien lieu du 8 mars au 9 mai 2012 à Versailles. Le nouveau procès hors norme (90 tomes de dossier, 534 pièces à conviction, débats en trois langue, 200 journalistes et techniciens en première instance) se déroulera pour des raisons de capacité d’accueil dans la salle d’assises du tribunal de Versailles, et non à la cour d’appel. Une interruption est programmée entre le 20 avril et le 2 mai. Prévu pour se terminer le 9 mai, il pourrait se prolonger jusqu'à début mai si le besoin s'en faisait sentir. Pour rappel, le premier procès avait vu la condamnation le 6 décembre 2010 de Continental Airlines à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à Air France au titre de « préjudice moral » et « atteinte à l'image » ainsi que 200 000 euros pour homicide involontaire. Un mécanicien de Continental, John Taylor, absent du procès et visé par un mandat d’arrêt depuis 2005, avait lui, été condamné à 15 mois de prison avec sursis. Le tribunal de Pontoise avait estimé qu’une lamelle d’une quarantaine de centimètres tombés d’un DC10 de la compagnie américaine lors d’un précédent décollage avait été à l’origine de la catastrophe. Il avait en revanche relaxé les trois prévenus français, dont Henri Perrier, ex-directeur du programme Concorde chez Aérospatiale (aujourd’hui fondu dans EADS), et son collaborateur Jacques Hérubel. A la fois Continental, le parquet de Pontoise et Air France avaient fait appel.