La compagnie aérienne Iberia a annulé 266 vols pendant les deux jours de grève des pilotes lundi et mercredi prochains, mais prévoit de faire voler tous ses passagers comme lors des précédents mouvements sociaux en décembre. Le 9 janvier 2012 verra la compagnie nationale espagnole supprimer 137 vols, principalement au départ de l'aéroport de Madrid – Barajas, dont trois rotations vers Paris, deux vers Genève, Bruxelles ou Lisbonne, quatre vers Londres ou une vers Casablanca. Les liaisons intercontinentales seront également touchées, avec des annulations vers Bogota, Sao Paulo, Buenos Aires, Lima ou Miami, mais c'est comme les fois précédentes le trafic domestique qui sera le plus perturbé, notamment la navette entre la capitale et Barcelone (43 vols annulés). Le 11 janvier, Iberia présentera un programme à peu près identique avec 129 vols supprimés, Mexico venant remplacer Miami dans la liste des vols long-courriers annulés. Les capitales européennes seront à nouveau affectées dans la même mesure, tout comme la liaison Madrid – Barcelone. Mais l'impact sur les passagers de la compagnie de l'alliance Oneworld, qui a fusionné avec British Airways pour former IAG, devrait être encore une fois limité, comme lors des grèves du 18 et 29 décembre 2011. Ils seront replacés sur les vols d'autres compagnies, tout en gardant la possibilité de changer gratuitement la date de leur voyage. Et les vols de ses filiales régionale Air Nostrum et low cost Vueling ne sont pas concernées par la grève, pas plus qu'un certain nombre de routes "protégées par le service public", en particulier vers les Canaries ou les Baléares. Même si une nouvelle réunion de concertation avec les pilotes doit se tenir aujourd'hui, Iberia a déjà déclaré que le lancement de sa nouvelle filiale à bas coûts Iberia Express n'est "pas négociable", car "basée sur des considérations d'entreprise et respectant tous les engagements de la compagnie envers ses employés". La low cost, dont les premiers vols devraient être opérés fin mars 2012, a pour but de reprendre des parts de marché aux Ryanair et autres easyJet et apporter plus de passagers vers son réseau long-courrier, est au centre du conflit.