La compagnie aérienne française, dont le conseil d’administration s’est réuni cet après-midi,  a annoncé son plan  qui doit lui permettre d’économiser deux milliard d’euros : gel des salaires et des embauches, baisse de la flotte… Air France par la voix de son PDG Alexandre de Juniac, annoncera dans le détail ce plan à ses salariés demain après-midi mais on connaît déjà certaines « mesures immédiates » et son intention de prévoir un « plan de transformation » qui sera annoncé en mai-juin prochain. La compagnie aérienne française veut économiser un milliard d’euros sur ses frais de fonctionnement. Pour cela, aucun licenciement n’est prévu mais il a été décidé de geler à la fois les salaires et les embauches à Air France en 2012 et en 2013, le gel des embauches étant effectif depuis septembre dernier. Le plan d’investissement sera ramené de 6 à 5 milliards sur les trois prochaines années avec  des décalages de livraison et le non exercice d’options d’achat. Ainsi la livraison de deux A380 pourrait être repoussée et l’option d’achat pour deux Boeing 777 jetée à la poubelle.  Si on ajoute ce milliard d’euros pris sur les prévisions d’investissement au milliard d’euros pris sur le plan de fonctionnement, ce sont deux milliards d’euros qui seront économisés sur trois ans. Air France-KLM devrait ainsi, c’est un « objectif prioritaire », réduir sa dette nette de deux milliards d’euros « d’ici fin décembre 2014 pour la ramener à un niveau de l’ordre de 4,5 milliards d’euros ». Air France vise aussi de transformer son activité moyen-courrier, déficitaire pour 700 millions d’euros en 2011. Un retour à l’équilibre est prévu en trois ans. Malgré une cure d’austérité la plus importante qu’Air France ait connu depuis 1994, « ces améliorations restent toutefois insuffisantes pour garantir un retour durable du groupe à la compétitivité et une situation financière durablement assainie, souligne Air France. Le conseil d’administration a donc décidé un plan de transformation concernant l’ensemble des métiers » afin de générer une augmentation supplémentaire d’un milliard d’euros de la capacité d’autofinancement sur trois ans ». Dans ce but, des "négociations avec les organisations représentatives débuteront sans tarder", précise le communiqué d'Air France.