Suite à l’annonce par le ministre israélien du Transport de la probable mise en place d’un accord « à ciel ouvert » à l’aéroport de Tel Aviv, le dirigeant de la principale compagnie aérienne israélienne a jugé cette décision irresponsable. L’idée d’un nouvel accord de ciel ouvert à l’aéroport israélien de Ben Gourion est revenue sur la table le 2 février dans la bouche du ministre des Transports qui demande une introduction « graduelle » de l’Open Sky à Tel Aviv. Cela permettrait selon lui d’augmenter la concurrence sur les vols à destination d’Israël et donc de faire baisser les prix des billets d’avion. Mais le directeur d’El Al n’a pas tardé à réagir, estimant qu’un tel accord mènerait automatiquement à un « crash » de l’aviation israélienne. Selon Eliezer Shkedi, les infrastructures actuelles (trois pistes et deux terminaux, dont un pour les vols internationaux) ne seraient pas adaptées au trafic qu’un tel accord devrait engendrer. Pour rappel, outres les israéliennes El Al, Arkia et Israir, plus de 60 compagnies desservent Tel Aviv, parmi lesquelles les low cost easyJet, Germanwings et Smart Wings, mais aussi Air France, Air Méditerranée, Alitalia, Lufthansa, British Airways, Cyprus Airways, Aegean Airlines, airBaltic, Cimber Sterling, TAROM, US Airways, United Airlines, Royal Jordanian, Egyptair, etc. El Al a déposé en août dernier une plainte auprès de l’Autorité israélienne de fixation des prix contre un certain nombre de ces compagnies étrangères, les accusant de proposer des prix qu’elle ne peut suivre, car elle ne fait, pour sa part, partie d’aucune alliance mondiale.