Le PDG d'Airbus Tom Enders n'y va pas par quatre chemins: il estime que le constructeur a "foiré" dans le problème des microfissures repérées dans les ailes du superjumbo, et promet de prendre la facture à son compte. Le mea culpa du patron d'Airbus, fait lors d'une conférence de presse ce 13 février 2012 à la veille de l'ouverture du Salon de Singapour, a été accompagné d'une promesse de régler le problème "le plus vite possible", tout en gardant espoir que l'apparition des criques sur des composants internes des ailes de l'A380 "n'entachera pas la crédibilité" du superjumbo. M. Enders a ajouté que quel que soit le coût des réparations, il sera pris en charge par Airbus. S'il est selon lui trop tôt pour parler chiffres, le magazine Der Spiegel cite des sources internes au constructeur européen qui parlent de plus d'un million d'euros par appareil, soit près de 100 millions au total (les 67 en service, plus ceux en cours d'assemblage ou de finition). L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a ordonné la semaine dernière l'inspection de tous les A380 en service, afin de vérifier l'éventuelle présence de ces microfissures sur des pièces de la structure des ailes. Pas d'interdiction de vol cependant, et Airbus comme les utilisateurs Air France, China Southern Airlines, Emirates Airlines, Korean Air, Lufthansa, Qantas Airways et Singapore Airlines maintiennent que la sûreté des vols n'est pas remise en cause.