Suite à une réunion les 22 et 23 février des pays s’opposant à la taxe carbone européenne, la Russie envisage de limiter la fréquence des survols de la Sibérie par les compagnies aériennes de l'Union européenne.

Les premières représailles à la taxe carbone européenne viendront peut-être de Moscou. Interrogé pour savoir quelles mesures de rétorsion étaient envisagées par la Russie, le vice-ministre des Transports a annoncé que le Kremlin envisageait le refus d'augmenter la fréquence des itinéraires transsibériens pour les compagnies européennes. D’après lui, cette mesure profiterait aussi aux « compagnies des pays tiers », tels le Japon ou la Chine.

En milieu de semaine, 29 pays hostiles à la nouvelle législation européenne obligeant les compagnies opérant dans l’UE, quelle que soit leur nationalité, à acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 se sont réunis à Moscou. Ils auraient signé une déclaration commune prévoyant toute une série de mesures en réaction, dont l'adoption de lois par chaque pays interdisant les compagnies aériennes de payer pour ces émissions de CO2. Pour rappel, les Etats-Unis et la Chine ont déjà tenté d’instaurer de telles lois dans leur pays.