L'Association du Transport Aérien International (IATA) a annoncé hier à Montréal que le taux d'accidents des avions à réaction de fabrication occidentale en 2011 avait été le plus bas de l'histoire de l’aviation, améliorant le record établi l'année dernière. Confirmant des chiffres parus dès le début de l'année, l'IATA précisait le 6 mars 2012 que le taux mondial d’accidents en 2011, mesuré en pertes de coques par million de vols d’avions à réaction de fabrication occidentale, a été de 0,37, soit un accident pour 2,7 millions de vols. Ce qui représente une amélioration de 39 % par rapport à 2010, alors que le taux d’accidents était de 0,61 (un accident pour 1,6 million de vols). Rappelons qu'un accident avec perte de coque est un accident dans lequel l’aéronef est détruit ou fortement endommagé, de sorte qu’il ne sera pas réparé pour une raison ou une autre, y compris une décision d’ordre financier de la part du propriétaire. Les statistiques de l'IATA excluent les avions à turbopropulseurs et les avions à réaction de fabrication orientale. L'association précise que globalement 2,8 milliards de personnes ont volé en 2011 en toute sécurité à bord de 38 millions de vols (dont 30 millions avec des avions à réaction et 8 millions avec des turbopropulseurs). Il y a eu 11 accidents avec perte de coque d’avions à réaction de fabrication occidentale (contre 17 en 2010), sur un total de 92 accidents contre 94 en 2010 (tous types d’aéronef, de fabrication orientale et occidentale). Cinq avions à réaction de fabrication occidentale ont subi des accidents mortels avec perte de coque (huit en 2010), sur un total de 22 (23 en 2010), entrainant le décès de 486 personnes (786 en 2010). Soit une chute du taux de mortalité à 0,07 par million de passagers, comparé à 0,21 en 2010 (pour les vols d'avions à réaction de fabrication occidentale). Les disparités régionales subsistent cependant: l'Asie-Pacifique (0,25), l’Europe (0,0), l’Amérique du Nord (0,10) et l’Asie du Nord (0,0) affichent des performances meilleures que la moyenne mondiale de 0,37 (pour les avions à réaction de fabrication occidentale). La région Amérique latine et Caraïbes a eu une meilleure performance qu'en 2010 (1,28, en 2011, contre 1,87 en 2010), mais le taux d’accidents y demeure près de trois fois et demie plus élevé que la moyenne mondiale. La CEI (ex URSS) affiche un taux de 1,06 supérieur à celui de 2010 (0), tandis que le taux d’accidents au Moyen-Orient et en Afrique du Nord s’est aggravé, passant de 0,72 en 2010 à 2,02 en 2011. Quant à l'Afrique, le taux d’accidents s’y est amélioré de 56 %, passant de 7,41 en 2010 à 3,27 en 2011. Selon le directeur général de l'IATA Tony Tyler, "le bon dossier de l’aviation n’est pas le résultat d’une attitude complaisante. La solide performance de 2011 ne doit pas nous faire oublier la nécessité d’une amélioration continue en vue de réduire davantage le taux d’accidents. Un avenir encore plus sûr s’appuiera sur les pierres d’assise que sont les normes internationales, la coopération entre l’industrie et les gouvernements et le partage des renseignements".