La compagnie aérienne indienne Kingfisher Airlines, en grande difficulté financière, voit désormais planer la menace du retrait pur et simple de sa licence, étant incapable jusqu'à ce jour de respecter son plan de redressement. Annulation de la quasi-totalité des lignes internationales, retrait de certaines routes domestiques, diminution drastique du nombre de vols, remise des Airbus A330-200 pris en leasing à leurs propriétaires: rien ne semble "marcher" pour Kingfisher Airlines, à qui les banques refusent toujours de prêter de l'argent afin qu'elle redresse ses comptes plombés par une dette de 1,3 milliards de dollars. Le ministre de l'aviation a déclaré le 20 mars 2012 à Delhi qu'elle pourrait se voir retirer sa licence en cas de "non viabilité financière", alors qu'elle présentait un plan de vol avec 15 avions cet été contre 28 annoncés en février (sa flotte en compte 58, la filiale low cost dédiée au billet d'avion pas cher Kingfisher Red comprise). Propriétaire de Kingfisher, le milliardaire Vijay Mallya  a été convoqué par la DGAC locale afin de présenter un nouveau plan de redressement et détailler les opérations de la compagnie au jour le jour, l'état de ses avions et son plan de vol. Mallay espère avoir le temps de stabiliser sa compagnie afin de "mettre en œuvre les solutions nécessaires", mais continue de blâmer le gel de ses comptes en février dernier (pour cause d'impôts non payés) pour la situation actuelle de Kingfisher. Une lueur d'espoir est apparue en début de semaine, le gouvernement ayant annoncé la possibilité pour les compagnies du pays d'emprunter lever un milliard de dollars cette année et accueilli favorablement la proposition de laisser des transporteurs étrangers posséder plus de 49% du capital des compagnies indiennes. Airbus doit suivre de près l'évolution de la situation, Kingfisher ayant dans ses carnets de commandes cinq A380, autant d'A350-800, quinze A330-200 et une soixantaine de monocouloirs…