La compagnie aérienne Brussels Airlines a démenti hier vouloir déménager vers l'aéroport de Charleroi, malgré les incitations d'un ministre et de la low cost Ryanair. L'affaire faisait grand bruit en Belgique depuis que le quotidien Morgen avait annoncé les "menaces de délocalisation "de la compagnie nationale, si le gouvernement ne prenait pas des mesures fiscales en sa faveur. Le journal parlait de la possibilité d'installer le siège social en Irlande ou au Luxembourg, et citait le PDG Bernard Gustin qui aurait déclaré que "dans l'idéal nous souhaiterions rester en Belgique, mais ça ne peut plus durer". Le président du conseil d'administration de Brussels Airlines Etienne Davignon a démenti vouloir quitter le pays, tout en attirant l'attention sur les "curieux avantages" dont bénéficie entre autres le spécialiste du vol pas cher Ryanair, dont "le personnel est mieux payé mais coûte moins cher" Il n'en fallait pas plus à Michael O'Leary pour s'en mêler, le patron de Ryanair invitant la compagnie de Star Alliance à venir le rejoindre à Charleroi, et déclarant sur RTL que "les solutions de M. Davignon sont typiquement celles datant de l'histoire de la Sabena parce qu'il n'arrive pas à concurrencer Ryanair à Charleroi. Donc il devrait aller en Corée du Nord et étudier la bonne manière avec laquelle ils arrivent à produire de la nourriture pour le peuple, et arrêter de croire l'idée folle que tout le monde devrait payer les mêmes taxes". Une fois les excès de langages passés, Brussels Airlines a rappelé hier qu'une majorité de ses passagers transitait par la capitale belge, et que 85% des passagers se dirigeant vers le continent africain sont en transit.