La compagnie aérienne Oman Air a vu son trafic passager augmenter de 16% l'année dernière, pendant que ses pertes financières se creusaient dans le même temps de 41%. Lors de la présentation de ses résultats le 8 avril 2012, la compagnie du sultanat d'Oman a annoncé avoir transporté 3,8 millions de passagers en 2011, avec un taux de remplissage de ses avions lui aussi en hausse à 72,7%. Les revenus sont eux aussi dans le vert, à 808 millions de dollars (+35%). Mais comme pour toutes ses rivales ou presque, le prix du pétrole plombe les résultats: la facture en carburant d'Oman Air s'est envolée de 38%, et ses pertes sont passées de 202 à 285 millions de dollars. Une situation que le PDG Darwish bin Ismail Al Balushi explique en parlant de 2011 comme une "année de changements et de consolidation", qui a vu la compagnie "continuer un programme d'expansion rapide, mettre en service de nouveaux avions, investir dans la formation ou passer un certain nombre d'accords ou de partenariats". Et il ajoute qu'Oman Air poursuit deux buts parallèles: s'assurer de "la meilleure expérience possible pour les passagers, et améliorer la rentabilité à long terme" – le retour à l'équilibre étant prévu d'ici 2014. Basée à l'aéroport de Mascate et détenue à 100% par le gouvernement local, Oman Air opère une flotte de 26 appareils (Airbus A330, Boeing 737NG, ATR-42 et Embraer E175) vers 41 destinations, dont Paris, Zurich, Francfort, Londres et Milan en Europe. Elle a signé des accords de partage de codes avec TGVair, BMI (British Midland), Emirates Airlines, Ethiopian Airlines, Gulf Air et Malaysia Airlines