Le constructeur européen Airbus a dévoilé le premier A320 flambant neuf équipés de sharklets en bout d’ailes, censés réduire la consommation en carburant de 3,5%. L’appareil blanc comme neige MSN5098 sorti de la ligne d’assemblage de Toulouse le 26 avril 2012 est le premier d’une série de sept qui effectueront quelques 600 heures d’essais en vol à partir du mois de mai. Des essais nécessaires pour obtenir la certification nécessaire quelque soit la configuration, avec des réacteurs CFM56 ou V5200. Selon Airbus, le premier A320 équipé de sharklets (et de CFM56) devrait entrer en service au quatrième trimestre de cette année, dans une compagnie aérienne non précisée. Le vol inaugural d’un monocouloir équipé de sharklets avait été effectué le 30 novembre dernier, les ailerons hauts de 2,5 mètres ayant été installés sur l’appareil de test MSN001. Ils sont proposés en option sur tous les appareils de la gamme, de l’A319 à l’A321, et seront bien sûr intégrés en standard dans le futur A320neo. Outre l’économie en carburant, si chère aux compagnies aériennes en ces temps de cours du pétrole très élevé, les sharklets devraient permettre la réduction d’émissions de CO2 de 700 tonnes par an et par avion, soit l’équivalent d’environ 200 voitures. De quoi diminuer aussi les factures au titre de la « taxe carbone », le système d’échange d’émission de gaz à effet de serre instauré depuis le début de l’année par l’Union Européenne. Plusieurs compagnies ont déjà été convaincues: Qatar Airways, plus gros opérateur d'A320 dans le Golfe, a passé commande dans le passé de 43 A320 classiques mais recevra les quatre derniers équipés de sharklets. La low cost Air Arabia recevra 28 A320 équipés de la sorte à partir du second trimestre 2013, tandis que Finnair, Air New Zealand et LAN Chile ont également acheté des A320 munis des ailerons géants.