Le moyen courrier russe fait son petit tour en Asie afin de remplir un peu plus son carnet de commandes. Premier passage au Pakistan, avant de survoler le ciel d’Indonésie, du Vietnam, du Laos et du Myanmar (Birmanie). Le Sukhoi SuperJet-100 a fait son show de démonstration samedi 5 mai au-dessus de l’aéroport de Karachi devant des dignitaires pakistanais de haut rang et des responsables des compagnies aériennes PIA, Air Blue, Shaheen Airlines et Bhoja Airline. Il poursuivra ensuite sa route vers l’Indonésie, le Vietnam, le Laos ou le Myanmar. Le constructeur reste pourtant encore  modeste à ce jour concernant ces ventes hors zone russe, n’espérant vendre que dix SJ-100 à l’étranger en 2012. Il est vrai aussi que le Sukhoi Superjet 100-95 vient seulement de recevoir la certification européenne (fin février 2012). Si son carnet de commandes compte 241 exemplaires (plus 95 en option), beaucoup se situent dans la zone russe. Malgré tout, on compte aussi Lao Central Airlines, Orient Thai Airlines, la Mexicaine Interjet, l’Italienne Blue Panorama Airlines ou des compagnies de leasing FLC, Willis Lease Finance, Pearl Aircraft Corp. ou Avia Leasing. Seules l’Arménienne Armavia (compagnie de lancement) et la russe Aeroflot (l’un des trois meilleurs clients avec Kartika Airlines et Pearl Aircraft Corporation, 30 en commande pour chacun) l’utilisent déjà, n’étant pas sous les normes de l’AESA. Pouvant transporter jusqu’à 98 passagers sur 4 400 km, il doit concurrencer les e-Jets d’Embrar et les Bombardier CRJ700 ainsi que son Cseries. D’autres avions sont en compétition comme l’A318, le B737-600, l’Antonov An-148 ou le Tupolev Tu-334. Le prochain espoir de l’aéronautique russe sera encore un moyen courrier, le MS-21 construit par Irkut. Mais il sera de plus grande capacité avec 150 à 210 sièges, ce qui en fera un concurrent du B737 de  Boeing et de l’A320 d'Airbus. Composé à 35 % de matériaux composite, il n’entrera sur le marché qu’à l’horizon 2017-2020.