Le personnel navigant français de la compagnie aérienne CityJet s’est mis en grève illimitée mardi, aucune annulation de vol n’étant cependant annoncée pour le moment. La filiale irlandaise d’Air France – KLM, basée à l’aéroport de Londres – City, n’a pas été mentionnée dans la création du pôle régional annoncé par sa maison mère, un des axes du plan Transform 2015. L’absence de réponse de la direction sur leur avenir a donc poussé les 80 pilotes et PNC français à se mettre en grève illimitée, d’autant qu’une loi irlandaise votée l’année dernière les soumet désormais à une double imposition. L’intersyndicale demande la signature d’un protocole d’accord leur garantissant un emploi dans Air France, un réajustement des salaires sur la base de Paris et le versement par la compagnie de leur impôt irlandais jusqu’à la signature d’un moratoire. Les syndicats SNPNC-FO, CGT, SNPL France Alpa et Unac se sont unis pour lancer le mouvement. Pour le SNPL, seulement 28 des quelques 80 pilotes de CityJet sont sous contrat français, « la grande majorité du personnel est sous contrat de travail irlandais échappant ainsi aux charges sociales françaises. Intégrer tous les navigants sous contrat de travail français, diminuerait donc le sureffectif pilote au sein du groupe Air France, sauvegarderait de l'emploi français tout en participant à la protection de notre système social ». Le SNPNC explique de son côté que « la déception des salariés est à la hauteur des sacrifices consentis depuis quatre ans pour que la compagnie revienne à l’équilibre malgré les pertes engendrées par le développement du réseau londonien. En signe de remerciement, la direction poursuit sa politique de délocalisation des emplois en créant la base d’Edimbourg et en laissant le groupe nous priver de notre ligne la plus rentable, Paris CDG – Zurich, sans aucune contrepartie ».