FastJet, la compagnie low cost que souhaite créer en Afrique Sir Stelios Haji-Ioannou, fondateur d’easyJet, a fait un petit pas en avant, avec une prise de participation de 5 % de Rubicon, qui pourrait à terme fournir le réseau et les avions à FastJet. Selon le site Internet de FastJet du 13 juin, le projet d’une prochaine compagnie low cost en Afrique a fait un pas supplémentaire, grâce à la prise de participation de 5 % du groupe  easyJet dans Rubicon. La prochaine compagnie low cost devrait donc logiquement opérer au Kenya, Tanzanie, Ghana et en Angola. « C’est est un pas de plus, certes petit mais néanmoins significatif dans le rêve qu’ont des millions de gens en Afrique de pouvoir voyager bon marché. Les expériences passées montrent comment une compagnie aérienne low cost a réussi à faire voyager des personnes, qui n’avaient jamais pris un vol auparavant. Pour l’Afrique avec ses villes à forte densité de population, séparées par de grandes distances, cela signifie un marché potentiel de plusieurs millions de passagers », s’est réjoui Sir Stelios, qui devrait nommer à la tête de FastJet, Ed Winter, fondateur de la compagnie low cost Go et directeur exécutif d’EasyJet à ses débuts. « Fastjet va pouvoir développer rapidement sa compagnie à bas coûts grâce à la combinaison de l'expérience de Lonrho en Afrique, de celle dans le secteur aérien de Sir Stelios Haji-Ioannou et d'Easygroup, du réseau et de l'activité déjà développés par Lonrho Aviation à travers l'Afrique, ainsi que grâce aux ressources financières de Rubicon », a commenté David Lenigas, président exécutif de Lonrho. Via sa partenaire Rubicon, FastJett pourrait utiliser des avions de Lonhro Aviation qui a lancé en octobre 2006 la compagnie low cost Fly540. Basée à Nairobi, cette dernière transporte aujourd’hui 300 000 passagers annuels grâce à une flotte de 11 avions (4 ATR 72-200, 2 Bombardier CRJ-100ER, 3 de Havilland Canada DHC-8-100 et 2 McDonnell Douglas DC-9-10) plus 9 ATR 72-500 en commande. Cependant, si une étape supplémentaire est franchie, Rubicon ajoute que les plans de lancement de FastJet sont encore en cours et que l’arrivée d’une flotte moderne et sécurisée,  dotée d'avions à réactions, nécessitera la venue de fonds extérieurs. Rappelons qu'en tant qu'actionnaire d'easyJet à hauteur de 34,7%, et à cause du contrat signé avec elle qui lui interdit de lancer une concurrente d'ici 5 ans, Sir Stelios ne pouvait s'attaquer de front à la low cost britannique. Elle s’était donc résolue à délaisser la création d’une low cost en Europe pour se focaliser sur le continent africain.