Les gestionnaires du futur aéroport de Notre Dame des Landes au nord de Nantes ont annoncé le lancement de cinq enquêtes publiques entre aujourd’hui et fin juillet, préalable nécessaire au début des travaux. Dans un communiqué du 20 juin 2012, Vinci Airports et Aéroport du Grand Ouest ont précisé le champ d’action des enquêtes, qui seront effectuées entre aujourd’hui et le 28 juillet. Deux concernent l’impact sur les milieux aquatiques de l’aéroport et de sa desserte routière, rendues obligatoire depuis le passage de la Loi sur l’Eau en 2006, une troisième porte sur la voirie autour de l’aéroport, tandis que les deux autres doivent identifier les derniers propriétaires concernés par les travaux. Le rapport devrait être rendu public pendant le mois de septembre. Les deux enquêtes sur l’impact aquatique seront les plus surveillées, même si les opposants au projet contestent déjà la date de lancement en pleines vacances d’été, et le peu de temps accordé pour étudier quelques 2000 pages de dossier – une manifestation est d’ailleurs prévue aujourd’hui. De son côté, Eric Delobel, chargé du transfert vers le nouvel aéroport, explique au quotidien Ouest France comment le remboursement de la « dette écologique » du projet est passé d’une compensation des surfaces à une « plus-value écologique » : mesures en faveur des espèces animales ou végétales et des zones humides, avec entre autres « déplacement ou création de mares et haies bocagères, reconversion de terres arables en prairies naturelles » sur une surface potentielle de 3200 hectares (qui n’appartient pas encore totalement au gestionnaire). Et division par deux de l’emprise routière. Ce qui pourrait coûter au total plusieurs millions d’euros à Vinci d’ici 2022. Rappelons que l’aéroport de Notre Dame des Landes doit être terminé d’ici 2017. Il était jusque là soutenu par le Parti Socialiste et l’UMP, mais les élections sont passées par là...