Face à la crise économique européenne, et notamment grecque, ainsi qu’à l’augmentation de la concurrence, la compagnie aérienne chypriote s’attend à des résultats 2012 en forte baisse. A tel point qu’elle ne pourrait pas passer l’été sans l’injection de fonds dans son capital par le gouvernement, selon le principal syndicat Synika. La direction de Cyprus Airways a déjà prévenu que ces résultats pour le premier semestre 2012 serait en nette baisse par rapport à 2011, à cause de la crise financière grecque. Le gouvernement avait prévu d’injecter plus de 30 millions d’euros dans la compagnie, mais les députés ont refusé, estimant insuffisant le plan de restructuration du transporteur lancé fin 2011, qui comprend un réaménagement de sa flotte, un plan social ainsi que des suppressions de lignes. Une nouvelle délibération devrait avoir lieu en septembre. Mais pour le syndicat Synika, ce pourrait être trop tard. Le syndicat accuse par ailleurs les législateurs d’avoir affaibli Cyprus Airways en permettant début avril dernier à Ryanair d’ouvrir une base à l’aéroport de Paphos. La low cost irlandaise y a lancé environ quinze lignes, en plus de ses vols pour Larnaca, le premier aéroport chypriote. Ils ont ainsi renforcé fortement la concurrence pour le pavillon national, qui fait déjà face à la présence d’Aegean Airlines, Austrian, British Airways, Condor, Egyptair, Emirates, JAT Airways, LOT Polish Airlines, Middle East Airlines, Monarch, Olympic Air, Swiss, TAROM, Air Berlin, Bulgaria Air, easyJet, Jetairfly, Thomson ou Transaero, dans les deux aéroports de l’île.