Le PDG de la compagnie aérienne Air France estime que le plan de restructuration Transform 2015 reste « parfaitement dans les clous par rapport aux prévisions », mais n’entend par rouvrir des négociations avec les PNC. Dans un entretien avec Les Echos le 20 septembre 2012, Alexandre de Juniac déclare que la compagnie devrait atteindre son objectif d’un second semestre meilleur que celui de 2011, l’été s’étant « bien passé, les chiffres de trafic restant bons et Air France commençant à percevoir une première inflexion de ses coûts ». Pour le moment il n’est « pas nécessaire de durcir le pan », ajoute le PDG, qui a « le sentiment qu'un début de confiance s'installe sur notre capacité à réussir notre redressement ». Les prévisions restent inchangées : la compagnie nationale « commencera à réduire sa dette dès fin 2012, et nous visons toujours le retour à une profitabilité très positive en 2014". Des propos modérés toutefois par l’incertitude qui reste « le maître mot de la situation actuelle » : selon M. de Juniac, « outre les fluctuations du pétrole, dont le cours a évolué sur l'année entre 126 et 90 dollars et qui reste la donnée la plus difficile à gérer, la compagnie de l’alliance SkyTeam observe « un décalage des décisions d'achats des clientèles loisir et affaires, qui ont de plus en plus tendance à réserver à la dernière minute ». Les passagers « jouent un peu plus avec nos nerfs », explique-t-il, mais « jusqu'à présent, nous observons toujours un rattrapage grâce aux réservations de dernière minute ». Côté emploi, le PDG ne « peut pas imaginer rouvrir formellement des négociations » avec les représentants du personnel navigant commercial, qui ont rejeté le projet d’accord contrairement aux pilotes et au personnel au sol. Ce « ne serait pas juste vis-à-vis des autres qui ont signé des accords permettant d'atteindre l'objectif d’un gain de productivité de 20% dans les délais impartis à la négociation », ajoute-t-il avant de rappeler que des mesures seront mises en place dès avril 2013, l’accord régissant leurs conditions de travail arrivant à échéance fin mars. M. de Juniac laisse toutefois entendre que la porte n’est pas complètement fermée : il préférerait « bien évidemment que les efforts soient assumés au travers d'un système contractuel, plutôt qu'imposés ». Avant de déclarer qu’il « sait que bon nombre de PNC s'inquiètent des conséquences d'une absence d'accord, qui ne leur permet pas aujourd'hui de bénéficier des mêmes garanties que les autres catégories de personnels »…