Sous réserves que la législation russe sur le transport aérien soit assouplie, Aeroflot, compagnie nationale de Russie, s’est déclarée prête à lancer une compagnie low cost dans le pays. Aeroflot, la plus importante compagnie de Russie, pourrait lancer une compagnie low cost d’ici « six mois à un an maximum si des modifications sont apportées au Code de l'aviation » a indiqué Vitaly Saveliev, directeur général de la compagnie nationale, au sortir d’une rencontre avec Vladimir Poutine. Plusieurs modifications de la réglementation devront être apportées comme la possibilité de facturer des services tiers comme les bagages payants ou l’emploi de pilotes ne résidant pas en Russie. Les conditions de remboursement posent aussi problème. « Un passager qui achète un billet bon marché doit comprendre qu'il ne peut pas se faire rembourser. Cela ne concerne pas seulement les low-cost mais aussi les compagnies traditionnelles », a-t-il précisé. Aujourd’hui la Russie ne possède aucune compagnie low cost après la disparition en 2011 Sky Express, première compagnie low cost russe (fondée en 2006) et de Avianova (fondée en 2009). L’annonce intervient alors que le ciel russe s’ouvre aux low cost de pays alentours. Ainsi, le gouvernement étudierait la possibilité d’ouvrir des lignes intérieures à des compagnies low cost étrangères, mais aussi afin de dynamiser ce secteur avec la création de propres low cost russes. Un effort devra aussi être fait sur les aéroports régionaux de Russie, note un journal local, car seuls 36 aéroports sur 200 que compte le pays, sont habilités à recevoir les monocouloirs de prédilection des low cost, à savoir les Airbus A320 et les Boeing B737. Aujourd’hui, les aéroports du pays accueillent déjà des vols de Vueling, Air Arabia, airBaltic, Norwegian Air Shuttle, Pegasus Airlines, Germanwings ou Flydubai. Enfin, easyJet est la dernière heureuse élue pour des vols au printemps 2013 entre Londres-Gatwick et Moscou Domodedovo . De son côté, Michael O’Leary, patron de Ryanair est aussi en train de mener des discussions avec des aéroports russes, notamment pour une liaison entre Dublin et Moscou.