Avant même la fin de l’exercice 2012, le PDG de la compagnie tahitienne a annoncé des résultats proches de l’équilibre financier. Une situation qui aurait pu être bien meilleure sans la grève du personnel navigant commercial du mois d’août qui lui aurait coûté 150 millions de Fcfp (1,35 million d‘euros). Alors qu’elle enregistrait une perte d’exploitation de 200 millions de Fcfp (1,67 million d‘euros), Air Tahiti Nui devrait afficher en 2012 des résultats « proches de l’équilibre », selon Etienne Howan, son PDG. La compagnie à la Tiare, qui transporte « 72% des touristes se rendant en Polynésie », a notamment profité d’une reprise du marché pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande, mais aussi Japon), tandis que le marché européen reste stable. Son partenariat avec American Airlines, via un accord de partage de codes sur quinze villes américaines signé en mai dernier, aurait aussi porté ses fruits. Seule ombre au tableau : les six jours de grève d’août dernier menée par les syndicats SYNACO et SPNC UNSA, dont le coût est estimé à 150 millions de Fcfp (1,35 million d‘euros). Alors que la direction avait annoncé réfléchir à un plan social qui toucherait 10 % des 780 employés, les syndicats réclamaient notamment la garantie de conserver dix PNC lors de la reconfiguration attendue des quatre Airbus A340-300 , la mise en place d’un calendrier de travail sur la Convention collective PNC ou l’équité de traitement de tout le personnel. A partir du premier semestre 2013, Air Tahiti Nui doit recevoir ses premiers A340 rénovés (ils seront configurés en deux classes de 32 et 264 sièges). Elle veut aussi multiplier ses partenariats avec des compagnies asiatiques. Pour l’instant, elle partage ses codes avec Air France, Air New Zealand, Delta Air Lines, Japan Airlines, Qantas, Vietnam Airlines et donc American Airlines.