Le groupe IAG formé par British Airways et Iberia va supprimer 4500 emplois dans la compagnie aérienne espagnole, qui fera l’objet d’un plan de restructuration. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels le 9 novembre 2012, le groupe anglo-espagnol a présenté un plan de sauvetage pour Iberia, qui comprendra la suppression de 4500 emplois sur 20 000 (les syndicats craignaient 7000), une réduction de la flotte d’un quart (5 gros appareils et 20 petits), et des coupes sombres dans le réseau, à hauteur de 15% des lignes opérées. Pour le PDG d’IAG Willie Walsh, Iberia continue à être « source d’inquiétude » et doit s’attaquer à « un changement structurel permanent » afin de pouvoir « combattre pour sa survie ». Et il prévient que tous ces chiffres pourraient être revus à la hausse si la direction et les syndicats ne trouvent pas un accord d’ici fin janvier 2013, le but ultime étant « de protéger le trafic long-courrier à l’aéroport de Madrid » et de sauvegarder le futur de la compagnie. De son côté, le dirigeant d’Iberia Rafael Sanchez-Lozano avoue que “le temps n’est pas de notre côté”, expliquant que la compagnie “flambe” 1,7 millions d’euros par jour et que les problèmes prédatent la crise économique en Espagne. Il ajoute que les coûts du transporteur sont significativement supérieurs à ceux de ses concurrentes, en Espagne (allusion aux low cost comme Ryanair) comme en Amérique latine. Nul ne précise en revanche quelles branches du personnel seront affectées par les suppressions de postes. IAG a révélé hier un profit opérationnel de 270 millions d’euros (301 en excluant BMI), comparé à 363 millions pendant la même période en 2011. Mais si le bénéfice opérationnel depuis le début de l’année s’élève à 17 millions d’euros, la différence entre les deux compagnies est flagrante : 286 millions de bénéfice pour British Airways, contre 262 millions de pertes pour Iberia…