La situation financière d’Air France est « loin, très loin d'être rétablie » a déclaré au quotidien La Tribune Alexandre de Juniac, alors qu'on l’interrogeait sur les risques de grève en 2013 par les PNC (personnel navigant commercial) , la seule catégorie de personnel de la compagnie à n’avoir pas signé le projet d’accord sur le plan de restructuration Transform 2015. « S'il devait y en avoir (une grève des PNC d’Air France en 2013 n.d.l.r.), je pense que cela serait inefficace et mal venu. La situation financière d'Air France est loin, très loin d'être rétablie », a mis en garde le PDG d’Air France. Si les PNC n’ont rien signé, les pilotes et personnel au sol ont quant à eux déjà signé un accord sur le plan Transform 2015 qui prévoit un gain de productivité de 20 % chez les pilotes et PNC et 5 122 suppressions de postes (dont 904 chez les hôtesses de l’air et stewards) sans licenciements secs en cas d’accord avec ces différentes catégories de personnel. « Personnellement, je préfère un accord. La seule chose qui n'est pas négociable, c'est le principe d'équité avec les autres catégories de personnels qui se sont déjà engagés à un gain de 20 % d'efficacité économique, a poursuivi Alexandre de Juniac. Soit nous parvenons à trouver un accord, soit non, et auquel cas, les nouvelles conditions (à partir d’avril 2013, date de la fin des présents accords existants n.d.l.r.) seront plus sévères, notamment les contreparties qui avaient été envisagées dans le projet d'accord ne pourraient être données. La situation de la compagnie exige que tous fassent des efforts, je suis convaincu que la raison l'emportera. » Le syndicat du PNC UNAC d’Air France qui revendique 26,28% des suffrages dans cette catégorie de personnel, a appelé ses membres à faire grève les 8 et 9 janvier 2013, estimant que Transform 2015 recèle  « des objectifs cachés », comme « un sureffectif plus important et plus durable que la direction veut admettre », faisant peser des menaces sur la pérennité de leur emploi. Rappelons qu’aucun accord n’a non plus été trouvé avec les PNC d’Air France à Tahiti. La direction leur demande 35 % de gains de productivité, via semble-t-il la suppression de sept postes de PNC sur 89, soit la suppression a priori de la ligne estiment-ils, ce qui laisserait Air Tahiti Nui seule sur cette liaison. Des propositions inacceptables pour les syndicats. Ces derniers seraient malgré tout prêts à un gain de productivité comparable à ceux de métropole, soit 20 %.