Chaque année, 35.000 collisions avec des oiseaux se produisent dans le monde dont 800 en France. Dans un peu plus de 15% des cas, ces incidents sont jugés sérieux. Depuis juillet 1989, tous les aérodromes français d’intérêt national ont donc une cellule de prévention du péril aviaire. A l’aéroport d’Orly, ils sont aujourd’hui quatorze agents du péril aviaire à faire fuir les oiseaux pour renforcer la sécurité des centaines d’avions qui décollent et atterrissent quotidiennement. A bord de son véhicule tout-terrain jaune, ces agents surnommés les effaroucheurs sillonnent les deux pistes d’Orly tous les jours. Leur rôle : traquer le moindre battement d’aile et faire fuir les 150 à 200 oiseaux (vanneaux, oies, pigeons, étourneaux, corneilles, buses, etc.) qui tous les jours survolent les 800 hectares d’Orly. La plupart du temps, ils se postent au bord de la piste à l’endroit où les avions, qui décollent, lèvent le bout du nez, car c’est là qu’une collision avec un volatile est la plus dangereuse. En effet, passé une certaine vitesse, le pilote ne peut plus freiner et n’a donc pas d’autre choix que de décoller. Pour accomplir leur mission, les agents du péril aviaire ont plusieurs outils, comme des effaroucheurs électroniques. Ces haut-parleurs placés sur son véhicule et le long des pistes diffusent sur commande une dizaine de cris de détresse d’oiseaux préenregistrés. Les agents sont aussi équipés d’armes : un pistolet lanceur de CAPA, un révolver 9mm et un fusil de chasse calibre 12. Tous sont modifiés afin de pouvoir lancer des fusées et autres produits qui font beaucoup de bruit. http://www.youtube.com/watch?v=GJVSphskeVM&feature=youtu.be