Le patron de la compagnie aérienne low cost Ryanair a déclaré être en discussions avec Boeing pour une commande de 200 nouveaux avions, et annoncé son intention de lancer des vols intérieurs en Norvège et en Suède Lors d’une conférence de presse à Oslo le 9 janvier 2013 relatée par le quotidien Irish Independent, Michael O’Leary a expliqué que la spécialiste irlandaise du vol pas cher visait les années 2015 à 2017 pour la livraison des nouveaux appareils, afin de l’aider à atteindre les 120 millions de passagers par an (79,6 en 2012). Et il a déclaré être « aux premiers stages de la discussion » sur les prix avec Boeing, qui « a de nombreuses disponibilités dans ses carnets de commandes ». Le constructeur américain vise l’année 2017 pour lancer le 737 MAX, qui vient de dépasser les 1000 commandes fermes, mais le PDG n’a pas précisé s’il était intéressé par la version remotorisée du monocouloir. Rappelons que Ryanair avait reçu en décembre les deux derniers 737-800 commandés, portant sa flotte à 305 appareils. Côté réseau, O’Leary a annoncé discuter avec les autorités pour lancer des vols intérieurs en Norvège d’ici un an ou deux, déclenchant selon la presse locale une réaction immédiate des syndicats norvégiens. Ils jugent Ryanair synonyme de « salaires intolérablement trop bas » (Parat, premier syndicat de l’aviation du pays) ou de « barrage à la syndicalisation des employés et de refus des conventions collectives » (YS, plus grand syndicat du pays). Le PDG a précisé à E24 qu’il visait des aéroports dans l’ouest et le nord de la Norvège, où la low cost ne dessert pour l’instant que deux aéroports plus ou moins proches d’Oslo (Rygge et Torp) et Haugesund. Lors d’une visite à Göteborg la veille, O’Leary avait également annoncé le lancement de vols intérieurs en Suède mais seulement « entre 2014 et 2016 », n’ayant pas assez d’avions pour le faire plus tôt. Ryanair propose aujourd’hui dix destinations dans le pays – et prévoit que SAS Scandinavian Airlines ne survivra pas « dans sa forme actuelle » face à la pression des low cost (tout comme LOT Polish Airlines)… Plus globalement, le PDG a affirmé « discuter avec 60 aéroports pas encore desservis », par exemple en Israël, et « être inondé de demandes ». Mais il est « moins enthousiaste » à l’idée de lancer des liaisons vers « la Russie, l’Ukraine ou ces pays-là ».