La compagnie aérienne Kuwait Airways veut acheter jusqu’à 21 nouveaux avions pendant ces deux prochaines années, le parlement koweïtien ayant finalement approuvé sa privatisation. Le projet de loi adopté le 23 janvier 2013 va permettre la privatisation de la compagnie nationale du Koweït, après cinq ans de reports pour cause de crise économique, de restructuration et bien sûr du printemps arabe. Renommée Kuwait Airways Company, elle possèdera tous les avoirs du transporteur à l’exception des dettes dues par le gouvernement irakien. Rappelons que les deux parties avaient signé un accord en novembre 2012 pour le paiement de 500 millions de dollars en compensation des pour dix avions volés et du pillage de l’aéroport de la capitale lors de l’invasion du Koweit en 1990. Pas de date précise pour le processus de privatisation, mais le gouvernement devrait conserver 20% du capital, les employés en détiendraient 5%, tandis que 40% seraient réservés aux ressortissants du Koweït. Les 35% restant seront proposés aux investisseurs étrangers sous trois ans, et les dettes estimées à plus d’un milliard d’euros de Kuwait Airways, qui n’a dégagé de bénéfices qu’une seule fois en 21 ans, seront épongées par l’état. Nommé en novembre dernier, le nouveau PDG Sami al-Nasef a immédiatement déclaré que sa première priorité sera le renouvellement de la flotte, qui compte aujourd’hui quinze Airbus et deux Boeing dont « seulement dix à douze opérationnels ». L’achat des 21 appareils se fera progressivement au cours des deux prochaines années, a-t-il expliqué sans détailler le montant de l’investissement, et devrait concerner pour moitié des monocouloirs. Des discussions avec « des constructeurs » ont déjà été entamées. Le ministre koweïtien des transports a cependant reconnu que la tâche de Kuwait Airways sera ardue, pour cause de coûts salariaux élevés et face à la concurrence des Emirates Airlines, Etihad Airways, Gulf Air, Oman Air et autres Qatar Airways.