Le procès de la compagnie aérienne low cost irlandaise Ryanair pour travail dissimulé sur son ex-base de Marseille a été reporté de deux mois. Prévu pour se dérouler les 30 et 31 janvier 2013 devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence, le procès de Ryanair pour travail dissimulé a été reporté aux 30 et 31 mai. Deux raisons expliquent ce renvoi obtenu in extremis en ouverture d’audience. Tout d’abord, la citation à comparaître n’aurait pas été matériellement remise à la low cost dont le siège est à Dublin. Deuxièmement, Ryanair a réclamé un délai supplémentaire pour préparer sa défense, la low cost venant d’engager la semaine dernière un nouvel avocat. La low cost doit répondre devant la justice de plusieurs chefs d’accusation : travail dissimulé, entrave au fonctionnement du comité d'entreprise et des représentants du personnel, emploi illicite de personnels navigants, pour des faits ayant eu lieu sur son ex-base de Marseille entre 2007 et 2010. Ryanair s’abstenait ainsi de déclarer à l’Urssaf ses employés, considérant qu’ils étaient sous le régime du droit irlandais, là-bas beaucoup plus favorable à l’employeur. Mais la justice estime au contraire qu’ils sont sous le régime du droit français, les 127 travailleurs en question résidant dans la région de Marseille et non en Irlande. A l’annonce des poursuites judiciaires, Ryanair avait considérablement réduit la voilure dans la cité phocéenne. Les nombreuses routes annulées ne le furent que peu de temps, la low cos y reprenant trois mois plus tard son intense activité mais sans plus jamais y garer la nuit de Boeing 737 (sauf deux unités l’été), ce qui lui permet de contourner la loi.