Après le veto opposé par l’Europe à son projet de fusion avec Aer Lingus, la compagnie aérienne low cost Ryanair doit s’occuper d’une autre enquête juridique, celle menée par la Commission de la Concurrence britannique sur son actionnariat dans le transporteur national irlandais. La Commission a annoncé le 1er mars 2013 avoir relancé son enquête sur l’éventuelle influence négative exercée par la spécialiste du vol pas cher via ses 29,8% de parts dans Aer Lingus, une enquête gelée en attendant le verdict des autorités européennes. Le 15 juin 2012, l’Office of Fair Trading (OFT)  du Royaume Uni avait demandé la vente des actions de Ryanair, avant d’en référer à la Commission de la Concurrence seule apte à l’imposer. Un premier jugement préliminaire devrait être rendu en mai, et le verdict définitif d’ici juillet. Lors de la décision de l’OFT, le PDG de Ryanair Michael O’Leary avait nié exercer tout influence, commerciale ou autre, sur Aer Lingus via sa position d’actionnaire. Et il avait critiqué « cette remarquable contradiction de l’OFT qui a accepté le rachat de BMI (British Midland) par British Airways et n’est pas intervenue dans l’achat par Air France de 25% des parts d’Alitalia, mais continue d’enquêter six ans après les faits sur l’échec de la fusion entre les deux compagnies irlandaises ». D’autant que la Commission Européenne avait conclu en 2007 que Ryanair n’avait pas le contrôle « de jure ou de facto » du transporteur national irlandais. Rappelons que la low cost a décidé de faire appel du veto sur sa fusion avec Aer Lingus devant la Cour Européenne de Justice du Luxembourg.