Le conseil d’administration du groupe aérien Air France – KLM va se réunir lundi pour avaliser le départ du PDG Jean-Cyril Spinetta, qui sera remplacé par l’actuel dirigeant de la compagnie française Alexandre de Juniac. Le groupe franco-néerlandais, dont la réorganisation prendra effet le 1er juillet 2013, perdra son chef neuf mois plus tôt que prévu. Jean-Cyril Spinetta, 70 ans en octobre, a en effet décidé de ne pas attendre la fin de son mandat, estimant que la nouvelle organisation nécessite de nouvelles têtes. Il sera remplacé par Alexandre de Juniac, qui garderait selon Les Echos la présidence du conseil d’administration du groupe Air France, le directeur financier Frédéric Gagey devant prendre la fonction de directeur général. Le changement à la tête de KLM était déjà annoncé, Peter Hartman laissant sa place à Camiel Eurlings au 1er juillet. La réorganisation du groupe implique entre autres le déménagement du quartier général vers l’aéroport de Paris – Charles de Gaulle,  le passage de 20 à 200 employés au sein du directoire, et le rattachement de « fonctions stratégiques » (marketing, achats, informatique, organisation du réseau, gestion des revenus) à la holding. Elle vise à renforcer les synergies entre les deux transporteurs de l’alliance SkyTeam, et redonner « un nouvel élan » au groupe face à ses concurrents de Star Alliance et Oneworld, les groupes Lufthansa et IAG (British Airways plus Iberia). Mais la nouvelle structure pourrait également faciliter l’éventuelle acquisition d’autres compagnies comme Alitalia. En ce qui concerne Air France, reste à savoir comment l’arrivée aux manettes d’un « financier » sera ressentie par les syndicats. Si les PNC viennent finalement de signer le plan de restructuration Transform 2015, les pilotes ont annoncé hier le « gel » de leur participation, le SNPL « réaffirmant avec force qu’il est convaincu de la nécessité de transformer en profondeur la compagnie ». Dans un communiqué, le syndicat affirme que les éléments dont il dispose « à propos de l’accord PNC montrent que la direction d’Air France a privilégié le court terme au long terme, et le social à l’orientation client. Comment justifier par exemple d’avoir renoncé à corriger les écarts de productivité individuelle (en heures de vol annuelles) relevés par toutes les études (...) et d’avoir accepté de réduire les compositions d’équipage, ce qui aura nécessairement un impact sur la qualité de service à bord et la satisfaction client ? ». Il a donc demandé à rencontrer le PDG désormais sortant...