L’affichage du prix du billet risque de coûter cher à la compagnie aérienne low cost Ryanair, qui fait face à une amende de 370 000 euros aux Pays-Bas – contre laquelle elle va faire appel. L’autorité néerlandaise des consommateurs ne plaisante pas plus que ses équivalents britanniques ou catalans sur les pratiques commerciales de la spécialiste irlandaise du vol pas cher. En cause cette fois, l’affichage peu clair du prix total du billet au moment de la réservation, l’impossibilité de corriger les erreurs avant de finaliser la réservation, ou le fait que le support de Ryanair n’est disponible qu’en anglais sans que ce soit indiqué en ligne, et que la compagnie est « difficile à joindre » aux Pays-Bas (absence d’adresse mèl). La NCA précise que les prix proposés ne comprenaient pas « tous les coûts prévisibles et inévitables » comme les taxes et les surcharges. La low cost a démonté les arguments « pleins d’erreurs » de l’autorité, arguant que les griefs en question avaient tous été corrigés, son site « se conformant parfaitement avec toutes les règles néerlandaise et de l’Union Européenne ». Ryanair fera donc appel de la décision rendue le 20 mars 2013. Rappelons douze compagnies aériennes présentes au Royaume Uni ont accepté en août 2012 de rendre visible dès le début des réservations les frais liés au paiement par carte de crédit, suite à l’enquête lancée en 2011 par l'équivalent britannique de notre DGCCRF, l’OFT (Office of Fair Trading). Elle concernait Ryanair donc, Aer Lingus, easyJet, Flybe, Germanwings, Lufthansa, Jet2, Wizz Air, Eastern Airways, Thomas Cook Airlines, Thomson Airways et Bmibaby (depuis disparue) – certaines ayant depuis supprimé cette taxe. Une pratique que l'Union Européenne doit interdire en 2014 pour tous les commerçants, seule une taxe à la hauteur des coûts réels étant alors autorisée.